Tesla : un plan de rémunération allant jusqu'à 1.000 milliards de dollars pour Elon Musk
Suffisant ?

Tesla grimpe avant bourse à Wall Street en attendant le résultat du vote des actionnaires du groupe sur le plus gros plan de rémunération de dirigeant de tous les temps ! Le conseil d'administration du groupe demande aux actionnaires de voter en faveur d'un package de rémunération 2025 d'Elon Musk record... pouvant atteindre un peu plus de 1.000 milliards de dollars. Un plan de compensation auquel est associé un objectif de création de valeur tout aussi colossal. Dans une lettre aux actionnaires, le board de Tesla a présenté un programme de rémunération qui s'appuie sur le cadre du plan de performance du DG de 2018, mais avec des objectifs bien plus élevés. Musk devrait créer... près de 7.500 milliards de dollars de valeur pour recevoir la prime intégrale.
La prime comprend des objectifs opérationnels également très ambitieux en termes d'Ebitda ajusté, ainsi qu'un objectif de déploiement d'un million de robotaxis en exploitation commerciale et la livraison d'un million de robots IA. Le plan de rémunération comprend des exigences de fidélisation, demandant que Musk reste chez Tesla pendant au moins sept ans et demi et jusqu'à dix ans pour obtenir la prime intégrale. Les membres du conseil Robyn Denholm et Kathleen Wilson-Thompson jugent que "fidéliser et motiver Elon est essentiel pour que Tesla atteigne ces objectifs et devienne l'entreprise la plus rentable de l'histoire".
Reuters rappelle que l'homme le plus riche du monde a toujours affirmé avoir besoin d'une participation plus importante au capital de Tesla, alors même que la bataille juridique concernant son plan de rémunération de 2018 - alors évalué à "seulement" 56 milliards de dollars - se poursuit. Selon le dernier dépôt réglementaire, Musk ne jouerait pas dans la même catégorie que les autres dirigeants technologiques, "les rémunérations traditionnelles accordées aux dirigeants d'autres entreprises ayant été jugées inappropriées pour la conception de la rémunération incitative de M. Musk".
Le plan proposé accorderait à Musk jusqu'à 12% des actions de Tesla... soit une valeur de plus de 1.000 milliards de dollars si l'entreprise atteignait son objectif de capitalisation boursière de 8.500 milliards de dollars. Le plan assez surréaliste prévoit de multiplier la valorisation de Tesla par plus de huit au cours de la prochaine décennie. Musk doit rester chez Tesla en tant que DG ou à la tête des produits ou des opérations pour recevoir les actions, divisées en 12 tranches. Pour les obtenir, le multimilliardaire doit atteindre 12 objectifs de capitalisation assortis de 12 objectifs opérationnels, tels que la livraison d'un million de robots Optimus et de 20 millions de véhicules Tesla, la mise en service commercial d'un million de robotaxis et la croissance de l'Ebitda ajusté... à 400 milliards de dollars, note Bloomberg.
Les 12 tranches de capitalisation débloquant à chaque fois plus de 35,3 millions d'actions si les objectifs opérationnels associés sont atteints sont de 2.000, à 2.500, 3.000, 3.500, 4.000, 4.500, 5.000, 5.500, 6.000, 6.500, 7.500 et 8.500 milliards de dollars. Les objectifs opérationnels sont de 20 millions de VE Tesla livrés, 10 millions de souscriptions FSD actives, 1 million de 'bots' livrés, 1 million de robotaxis en service commercial, 50 milliards d'Ebitda ajusté, puis 80 milliards, 130 milliards, 210 milliards, 300 milliards et enfin 400 milliards de dollars à partir de la tranche 10 et jusqu'à la 12...
Cette belle récompense potentielle augmenterait considérablement l'emprise de Musk, qui ne détient actuellement qu'environ 13% de participation. L'homme d'affaires ne recevrait aucun salaire ni bonus en espèces, la rémunération étant liée à des attributions d'actions qui ne seraient acquises que si Tesla atteignait à la fois ses objectifs de capitalisation et ses objectifs opérationnels.
Plus tôt cette année, le board de Tesla avait approuvé un plan de rémunération provisoire de Musk d'une valeur d'environ 29 milliards de dollars en actions restreintes, destiné à le maintenir à la tête de l'entreprise jusqu'en 2030 au moins, le temps que l'entreprise se tourne vers une stratégie axée sur l'IA. Cette fois, le package passerait donc dans une dimension encore bien supérieure et à peine imaginable.
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