Mi-séance Paris : un CAC 40 proche de l'équilibre avant l'emploi américain
La prudence domine

La prudence prévaut pour l'heure sur la place parisienne, en attendant le grand rendez-vous de la semaine outre-Atlantique, celui des chiffres américains de l'emploi. L'indice phare parisien, le CAC 40, reste proche de l'équilibre à mi-parcours, vers les 7.700 pts, avec des reculs de LVMH, L'Oréal ou Hermès parmi ses plus grandes capitalisations. Un CAC qui prend très timidement 0,10% à 7.707 pts...
Le rendez-vous économique majeur de la semaine est pour 14h30 ce jour avec le rapport gouvernemental mensuel sur la situation de l'emploi aux États-Unis pour le mois d'août. Selon le consensus FactSet actuel, les économistes de la place tablent sur 78.000 créations de postes non-agricoles et 4,3% de taux de chômage, avec 77.500 créations dans le privé. Le salaire horaire moyen est attendu en hausse de 0,3% d'un mois sur l'autre et 3,7% sur un an... Des chiffres de l'emploi d'autant plus suivis que le précédent rapport a donné lieu à polémique suite à de fortes révisions en baisse sur les mois de mai et juin, qui ont conduit Donald Trump à limoger la cheffe des statistiques de l'emploi du BLS, jugeant qu'elle avait sciemment truqué les chiffres...
Notons par ailleurs que trois rapports distincts sur l'emploi américain publiés hier (rapport d'ADP sur l'emploi privé, inscriptions au chômage et étude Challenger sur les annonces de licenciements), ont tous montré une faiblesse du marché du travail... Une faiblesse qui plaide pour un assouplissement monétaire de la Fed, alors que l'inflation liée aux droits de douane est attendue "temporaire" (à tort ?) par de nombreux responsables de la banque centrale. L'outil CME FedWatch montre une probabilité de 99,4% désormais d'un assouplissement d'un quart de point des taux de la Fed le 17 septembre, à l'issue de la prochaine réunion monétaire, ce qui ramènerait ces taux entre 4 et 4,25%.
En zone euro cette fois, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,1% au deuxième trimestre après une hausse de 0,6% au cours des trois premiers mois de l'année, a confirmé Eurostat. En glissement annuel, la croissance ressort à 1,5% contre 1,6% au trimestre précédent et +1,4% de consensus... Forte baisse en revanche pour les commandes industrielles allemandes, qui ont décroché de 2,9% en juillet, ajustées des variations saisonnières et d'un mois sur l'autre, alors que les économistes attendaient une hausse. Les commandes industrielles en Allemagne affichent ainsi un recul pour le troisième mois consécutif selon les données de l'Office fédéral des statistiques... Enfin, les ventes de détail britanniques de juillet ont augmenté plus que prévu (+0,6% d'un mois sur l'autre et +1,1% sur un an).
Sur le marché des changes, l'euro se traite à 1,168$ environ, en hausse de 0,3% face au billet vert. Sur le Nymex, le baril de brut WTI perd 0,1%, alors que le Brent de la mer du Nord régresse d'autant à 66,9$. L'once d'or fin prend 0,1% à 3.552$. Le bitcoin remonte sur les 112.000$.
Valeurs en hausse
STMicroelectronics (+2,5%). La société franco-italienne est soutenue par une note de BNP Paribas Exane qui a relevé à 'surperformer' sa recommandation sur le dossier en visant 26 euros. La récente faiblesse du titre est due aux craintes d'une reprise plus longue que prévu du secteur analogique, note le courtier. Cependant, il estime que " le rapport rendement/risque semble à nouveau intéressant, le lancement prochain de l'iPhone 17 constituant un potentiel vent arrière". Le secteur profite aussi de très solides résultats de l'Américain Broadcom, avec un dossier Soitec qui prend quant à lui 4,3%.
Safran (+0,9%). La société dirigée par Olivier Andriès envisagerait de vendre une grande partie de ses activités d'équipements pour cabines, rapporte le 'Financial Times', citant trois personnes au fait de la question. L'opération, qui ne concernait pas la production de sièges, pourrait rapporter 1,5 milliard d'euros au groupe de Défense et équipementier aéronautique. Ces actifs susciteraient l'intérêt de sociétés d'investissement et d'acteurs du secteur, selon les sources du 'FT'. Safran a acquis les activités d'aménagement intérieur d'avions en 2018 lors du rachat du fabricant de sièges Zodiac Aerospace. Les discussions sur cette vente potentielle émergent alors que le groupe chercherait à se débarrasser de produits à faible marge tout en se concentrant sur des secteurs plus rentables comme les moteurs à réaction, souligne le journal. Le processus de réflexion mené par Safran en serait à ses premiers stades et il n'y a aucune garantie que cette démarche aboutisse.
Valeo (+1,7%) et Momenta, entreprise oeuvrant dans le domaine de la conduite autonome, ont signé un accord de partenariat stratégique visant à établir une collaboration "globale, à long terme et à l'échelle mondiale", afin de développer conjointement des produits, des systèmes et des solutions avancés de conduite assistée intelligente et de conduite autonome de niveau moyen à élevé, en Chine et à l'étranger. Valeo a été sélectionné par quatre constructeurs en Chine. Valeo et Momenta sont également en discussion avec plusieurs constructeurs afi n d'étudier de futures opportunités de collaboration.
Samse (+1,1%). Le résultat opérationnel courant de l'activité Négoce s'établit à 4,1 ME, en diminution de 6,0 ME par rapport au premier semestre 2024. Le résultat opérationnel du Groupe s'établit à 10,6 ME au titre du premier semestre 2025, soit une baisse de 3,9 ME par rapport au 30 juin 2024. Le résultat net ressort ainsi à 1,2 ME et affiche une baisse de 7,7 ME par rapport au premier semestre 2024.
Airbus grappille 0,1%. Le groupe a livré 61 appareils en août, dont 5 A350. Le nombre d'avions expédiés depuis le début de l'année grimpe ainsi à 434 unités. Du côté des commandes, le géant européen a engrangé 99 commandes le mois passé, dont 90 pour Avolon, soit 600 brutes depuis le premier janvier. Le carnet de commandes nettes atteint 504 unités compte tenu de 96 annulations.
Sur le CAC, Schneider prend pour sa part 1,1% et TotalEnergies 0,1%. Sanofi remonte péniblement de 0,1% au lendemain de sa chute brutale.
Valeurs en baisse
Bastide (-7,2%) maintient une excellente dynamique de son activité au 4e trimestre avec un chiffre d'affaires de 125,3 ME en croissance de 7,1% et de +7,2% en organique. Les activités à plus forte technicité (Respiratoire, Nutrition-Perfusion-Stomathérapie-Diabète) (61% de l'activité) maintiennent une croissance organique solide de +9,9% malgré une baisse tarifaire de 5% enregistrée sur le segment de l'apnée du sommeil depuis le 1er avril 2025. L'activité Maintien à Domicile (39% de l'activité) enregistre une croissance organique de +3,1% au 4 ème trimestre. Cette performance trimestrielle porte le chiffre d'affaires annuel publié à 491,2 ME, soit une hausse de +8% entièrement portée par la croissance organique. Compte tenu de la bonne performance enregistrée sur le quatrième trimestre, l'objectif d'une marge opérationnelle courante de 9,1% sur le périmètre global est confirmé pour l'exercice 2024- 2025. Pour l'exercice 2025-2026, le Groupe confirme qu'il franchira le cap des 500 ME de chiffre d'affaires sur ses activités poursuivies.
Stef cède 3,5%, sanctionné après l'annonce de résultats semestriels en net repli. Malgré une activité bien orientée, les résultats ont été impactés par trois évènements exceptionnels défavorables avec une régularisation exceptionnelle de TVA en Italie, le renforcement de la pression fiscale en France et les coûts d'intégration des dernières acquisitions au Benelux. Résultat, le bénéfice opérationnel chute de 47% à 55,9 ME et le profit net fond de 76% à 15,9 ME.
Côté CAC 40, LVMH cède 1,5%, Hermès 0,7% et L'Oréal 1,5%.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote