Mi-séance Paris : le risque de chute du gouvernement est dans les cours

LA TENDANCE

Le CAC 40 se maintient en légère hausse depuis l'ouverture ce lundi et progresse de 0,4% à juste au-dessus des 7.700 points à l'approche de la mi-journée. La séance comporte bien sûr une forte dimension politique avant le discours de politique générale de François Bayrou à partir de 15h00, suivi d'un vote en application de l'article 49 alinéa 1 de la Constitution. Les dés semblent jetés compte tenu des intentions des oppositions à ne pas accorder leur confiance au Premier ministre.

Si François Bayrou n'obtient pas la majorité absolue lors de ce vote il devra remettre la démission de son gouvernement au président de la République. La France se retrouverait alors dans la même situation que l'an dernier après le départ de Michel Barnier avec toutes les incertitudes que cela implique pour le Budget 2026 de la France. Une situation qui est toutefois largement anticipée par les marchés depuis la semaine dernière.

Aux Etats-Unis, les derniers chiffres bien trop faibles de l'emploi américain publiés vendredi (seulement 22.000 créations de postes non-agricoles en août contre 76.500 pour le consensus FactSet) ont fait monter encore les anticipations de baisse des taux. Selon l'outil CME FedWatch, la probabilité d'un assouplissement monétaire d'un quart de point le 17 septembre, à l'issue de la prochaine réunion monétaire, se situe à 90%, contre 10% pour la probabilité d'un assouplissement de 50 points de base. D'après le même outil, la Fed pourrait baisser ses taux de trois quarts de point (probabilité proche de 68%) d'ici la fin de l'année.

VALEURS EN HAUSSE

Alstom (+0,7% à 20,2 euros) a remporté un contrat de 538 millions d'euros (1,065 milliard de dollars néo-zélandais) attribué par le Conseil régional du Grand Wellington pour la conception, la fabrication et la livraison de 18 unités multiples électriques à batterie de 5 voitures Adessia Stream B et 35 ans de maintenance FlexCare Perform pour cette flotte. Il s'agira des premiers trains périurbains BEMU à entrer en service en Nouvelle-Zélande. Ils permettront des opérations sans émissions sur les segments non-électrifiés du réseau ferroviaire de Wellington, sur les lignes de Wairarapa et de Manawatu. Fabriquée sur le site Alstom de Savli en Inde, la flotte remplacera les actuels trains à traction diesel, qui doivent être retirés du service en 2028 et 2029. Alstom exploitera un centre de maintenance spécialement construit par le Conseil régional du Grand Wellington à Masterton, équipé pour la maintenance de la flotte et l'entretien des batteries.

Airbus (+1,1% proche de 186 Euros) lance un programme de rachat d'actions afin de soutenir des futurs plans d'actionnariat salarié et de rémunération en actions. Ce programme sera exécuté sur le marché sur une période prenant fin le 16 janvier 2026 et portera sur un nombre maximal de 4.140.000 actions. Airbus a mandaté une société d'investissement pour gérer l'exécution de la première tranche du programme, qui comprendra un montant maximal de 2.070.000 actions, débutant ce lundi et se terminant au plus tard le 31 octobre prochain.

Medincell grimpe de 4% à 17,6 euros. Le spécialiste de la technique d'injection à action prolongée des médicaments sera présent du 8 au 10 septembre à New York pour la 27ème conférence annuelle H.C. Wainwright Global Investment (présentation le 10 septembre à 18h00 CEST (12h00 ET). Toujours du 8 au 10 septembre, Medincell participera à la 23ème conférence annuelle Morgan Stanley Global Healthcare.

Exosens gagne 1,8% à 37,3 euros. Stifel a revalorisé Exosens de 38 à 47 euros ('achat').

VALEURS EN BAISSE

Pluxee chute de 7% à 15,4 euros, suivi de près par Edenred qui trébuche de 6% à 22,4 euros. Les deux sociétés actives dans les solutions d'avantages aux salariés sont dans le viseur d'un nouveau régulateur. L'autorité de la concurrence turque a en effet décidé d'ouvrir une enquête sur Edenred, Multinet, Pluxee et Setcard, les principaux acteurs du secteur des cartes-repas en Turquie. L'Autorité examinera si les quatre entreprises ont enfreint la loi n°4054 par des pratiques telles que la manipulation des offres, le partage de clientèle et l'échange d'informations sensibles sur le plan concurrentiel. Les conclusions de l'enquête préliminaire ont indiqué que les entreprises en question pourraient avoir eu des comportements anticoncurrentiels, précise le régulateur national.

Hormis Edenred, aucune baisse ne dépasse 1% parmi les valeurs du CAC 40.

Pernod Ricard cède 0,7% à 95,5 euros. Jefferies a ajusté le curseur de 130 à 125 euros ('achat').