Erraticité des cours, signal négatif en toile de fond

La Bourse de Paris a terminé en repli, lestée par le plongeon de Sanofi (- 8,31 % à 78,96) après une publication décevante, tandis que les investisseurs se concentraient sur les premiers indicateurs américains de l’emploi pour août. Selon l’enquête ADP, seulement 54.000 postes ont été créés dans le secteur privé, un chiffre nettement inférieur aux attentes (68.000) et au niveau révisé de juillet (106.000). Cette faiblesse fait écho au rapport JOLTS, qui a montré un recul plus marqué qu’anticipé des offres d’emplois à un plus bas de dix mois. Parallèlement, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement dépassé le consensus, à 237.000. Ces données confortent largement le scénario d’une réduction de 25 points de base des taux directeurs lors de la réunion de la Fed des 16 et 17 septembre, probabilité désormais intégrée à plus de 97% par le marché selon l’outil FedWatch de CME. Le Livre beige publié hier décrit une activité peu évolutive, une inflation modérée, mais souligne également la fragilité des ménages, confrontés à des prix toujours en hausse alors que les salaires peinent à suivre, ce qui freine la consommation.

Sur le future Septembre

Les résistances sont : 7717,5 puis 7749 et 7793,5 voire 7842 puis 7880 et 7899 voire 7968,5 puis 7978 et 8023,5 voire 8090 puis 8132 et 8219,5 voire 8350.

Les supports sont : 7702 et 7676,5 puis 7640,5 voire 7599,5 et 7560 puis 7532 voire 7434 et 7356 voire 7278,5 puis 7212 et 7124 voire 7060 puis 7046 et 6914 voire 6811 puis 6690 et 6562 voire 6518 puis 6462.

En intraday, la tendance est haussière au-dessus de 7793,5.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) poursuit sa consolidation autour du seuil d’alerte intraday situé à 7 717,5 points, après avoir une nouvelle fois buté sur la résistance mineure des 7 749,5 points. Ce niveau pourrait correspondre au point 4 d’une structure en vague de Wolfe initiée depuis l’annonce du vote de confiance de Bayrou. Une clôture sous 7 676,5 points constituerait un signal précurseur d’une reprise de la phase de consolidation, mais seule une cassure franche des 7 640,5 points viendrait confirmer le retour d’un mouvement baissier en direction de la ligne de cou de la configuration en triple top, identifiée à 7 532 points. Tant que ce seuil pivot reste préservé en clôture, le biais moyen terme demeure neutre. En revanche, une rupture de ce support réactiverait la dynamique baissière, avec en ligne de mire les 7 046 points, objectif obtenu par la réplique de la hauteur du triple top. Il convient néanmoins de rappeler qu’un gap reste ouvert depuis le 23 avril à 7 283 points, niveau susceptible de constituer un premier objectif intermédiaire avant la cible de la figure de retournement.

À l’inverse, un rebond sur la ligne de cou du triple top, associé à une réintégration de l’oblique reliant les points 1 et 3, viendrait confirmer la structure en vague wolfe, avec une cible à 7 842 points. En effet, une réaction haussière sur ce niveau pivot remettrait en question le triple top et refléterait la résilience du marché, suggérant sa volonté de prolonger la phase de consolidation. Un franchissement du seuil des 7 717,5 points relancerait la tendance haussière de moyen terme, avec un objectif situé à 8 023,5 points. La percée de cette résistance intermédiaire permettrait d’envisager la fin du mouvement de consolidation et l’approche des plus hauts historiques. Ce n’est qu’en cas de débordement significatif et confirmé en clôture que la trajectoire haussière de long terme pourrait être pleinement réactivée, en direction de 9 420 points.

Nous maintenons nos positions spéculatives baissières sur le portefeuille dynamique et restons couverts sur le portefeuille investisseur, en attente des statistiques US clés sur l’emploi et du vote de confiance lundi 8 septembre. Nous surveillerons l’émergence d’une figure de retournement aux abords de nos objectifs baissiers afin d’ajuster nos portefeuilles et participer à un éventuel rebond si le scénario haussier se matérialise.