Stellantis : nouvelle sortie de route !
-10%
Stellantis chute de près de 10% à 8,75 euros ce jeudi, alors que le groupe a publié une hausse de 13% sur un an de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, principalement soutenue par une amélioration de ses ventes en Amérique du Nord et par le renouvellement de ses véhicules. Le constructeur né de la fusion entre PSA et FCA a réalisé sur les trois mois écoulés un chiffre d'affaires de 37,2 milliards d'euros, en ligne avec un consensus de marché. Le groupe a répété s'attendre au second semestre à une amélioration de son chiffre d'affaires net, de sa marge opérationnelle courante et de son free cash flow industriel par rapport au premier semestre de l'année.
"Comme nous continuons à apporter des changements importants et nécessaires à nos plans stratégique et de produits, pour répondre tant à des développements réglementaires, géopolitiques, macroéconomiques, qu'à d'autres développements externes et internes, nous prévoyons d'engager des charges supplémentaires au second semestre 2025", a commenté la direction de Stellantis, précisant que ces charges, une fois finalisées, devraient être "largement exclues" de la marge opérationnelle. Ces provisions sont venues alimenter les craintes des investisseurs sur la capacité du groupe automobile à tenir ses objectifs.
Curseur en question
"Viser 6-8% de marge opérationnelle courante est un objectif raisonnable pour l'entreprise sur le moyen à long terme, mais la priorité est d'améliorer la performance du groupe trimestre après trimestre, comme celle du chiffre d'affaires net publiée jeudi", a estimé la direction qui a donc dit également s'attendre à des charges non récurrentes liées à l'évolution de ses plans stratégiques et produits, avec notamment un effort accru sur les hybrides en marge de l'électrique pur, et à des extensions de garantie sur des moteurs souffrant de défauts de conception, comme les trois cylindres essence Puretech. "Nous prenons également des mesures décisives pour aligner les ressources, les programmes et les plans de Stellantis afin de soutenir une croissance rentable à long terme, dont l'investissement de 13 milliards de dollars récemment annoncé aux États-Unis", a poursuivi le nouveau directeur général Antonio Filosa.
Parmi les réactions d'analystes, ceux de Jefferies ont souligné que les charges à venir constituaient un motif d'inquiétude face à des objectifs qui restent "vagues", tandis que Citi a indiqué que la taille et l'impact de ces provisions sur les free cash flows restaient "incertains". Un porte-parole du groupe a cependant précisé à l'agence Reuters que les provisions exceptionnelles étaient déjà incluses dans les objectifs du second semestre, établies "à conditions que le secteur ne connaisse pas de perturbations ou pénuries supplémentaires dans ses approvisionnements". L'industrie automobile est confrontée à de nouvelles menaces sur les semi-conducteurs en raison d'un bras de fer entre les Pays-Bas et la Chine autour du fabricant Nexperia.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote