BHP : publication en demi-teinte
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Publication mitigée pour BHP. Le premier groupe minier mondial a accru ses profits sur l'exercice clos mais plusieurs indicateurs clefs ont décliné sur fond de baisse des prix du minerai de fer et du charbon. Sur l'exercice clos fin juin, la firme a ainsi dégagé un bénéfice net de 9 milliards de dollars, en hausse de 14%, mais son bénéfice sous-jacent a chuté de plus d'un quart pour atteindre son plus bas niveau depuis la pandémie, à 10,16 Mds$. Les revenus ont diminué de 8% à 51 Mds$.
BHP a vendu du minerai de fer à des prix inférieurs de 19% à ceux de l'année précédent, dans un contexte de ralentissement du secteur immobilier chinois et d'abondance de l'offre mondiale. Le charbon sidérurgique a quant à lui chuté de près d'un tiers. BHP a averti que la guerre commerciale mondiale en cours pourrait peser davantage sur le minerai de fer à court terme, même si les gisements à haute teneur de ce matériau sidérurgique s'amenuisent dans sa région minière clé de Pilbara, en Australie-Occidentale.
"Les secteurs de l'économie chinoise qui ont enregistré les meilleures performances sont ceux qui sont fortement tributaires des métaux. La demande de minerai de fer et de cuivre est restée assez forte", a déclaré Mike Henry, le patron de BHP, à 'Bloomberg Television'. BHP s'attend à ce que la Chine "reste raisonnablement forte au cours des six prochains mois, puis s'accélère au cours de la prochaine année civile". Le dirigeant a souligné que le cuivre, aux côtés de la potasse, reste un élément clé pour le groupe, mais a précisé que les valorisations des acteurs miniers spécialisés dans le métal rouge sont élevées, tandis que BHP dispose d'un solide portefeuille de projets.
"Les fusions et acquisitions ne sont qu'un de nos leviers de croissance... Franchement, sur le marché actuel, il est difficile de trouver la bonne combinaison de matières premières et la qualité d'actifs que nous apprécions, à un prix permettant de dégager une valeur attractive", a détaillé Mike Henry. L'entreprise a relevé sa fourchette cible de dette nette entre 10 et 20 milliards de dollars, contre 5 à 15 Mds$ auparavant, une décision qui, selon les analystes, ouvre la voie à une opération d'envergure. Le DG a toutefois précisé que cette décision n'était "certainement pas un code" pour une importante opération de fusion-acquisition.
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