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Clôture Wall Street : en ordre dispersé

| Boursier | 61 | Aucun vote sur cette news

Jackson Hole en ligne de mire, après les négociations sur l'Ukraine...

Clôture Wall Street : en ordre dispersé
Credits Dids

Wall Street termine la séance sous pression, ce mardi. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué suite aux échanges avec Trump et des dirigeants européens que les garanties de sécurité apportées à son pays allaient probablement être élaborées d'ici une dizaine de jours. Zelensky espère un signal clair des USA montrant leur participation à ces garanties de sécurité. Il a aussi salué sa "meilleure discussion" avec Trump...
En clôture, le S&P 500 recule de -0,59%, revenant à 6.411 pts. Le Dow Jones grappille +0,02% et termine à 44.922 pts. Le Nasdaq corrige de -1,46% à 21.314 pts.

Wall Street avait précédemment bénéficié des espoirs de baisse de taux, mais les choses pourraient se compliquer vendredi avec l'intervention du patron de la Fed à Jackson Hole, face aux banquiers centraux. Alors que les derniers chiffres des prix à la production aux États-Unis sont ressortis préoccupants, Jerome Powell pourrait ainsi tempérer les ardeurs des marchés qui ont un peu trop vite misé sur une série d'assouplissements...

L'actualité géopolitique domine les débats. "J'ai eu une réunion très fructueuse à la Maison Blanche avec des invités de marque : le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron, le président finlandais Alexander Stubb, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Friedrich Merz, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte", a déclaré Trump sur Truth Social. Cette réunion s'est conclue par un meeting dans le Bureau ovale. "Nous avons discuté des garanties de sécurité pour l'Ukraine, garanties qui seraient fournies par les différents pays européens, en coordination avec les États-Unis. Tout le monde se réjouit de la possibilité d'une paix entre la Russie et l'Ukraine. À l'issue de ces réunions, j'ai appelé le président Poutine et pris les dispositions nécessaires pour une rencontre, dans un lieu à déterminer, entre le président Poutine et le président Zelensky. Après cette rencontre, nous organiserons une réunion tripartite, à laquelle participeront les deux présidents, plus moi-même. Il s'agit là encore d'une première étape très positive dans une guerre qui dure depuis près de quatre ans. Le vice-président J.D. Vance, le secrétaire d'Etat Marco Rubio et l'envoyé spécial Steve Witkoff coordonnent leurs efforts avec la Russie et l'Ukraine", a ajouté Trump.

"Hier, d'importants entretiens ont eu lieu à Washington avec le président des États-Unis et les dirigeants européens. Il s'agit d'une étape décisive vers la fin de la guerre et la sécurité de l'Ukraine et de notre peuple. Nous travaillons déjà sur le contenu concret des garanties de sécurité. Aujourd'hui, nous poursuivons la coordination au niveau des dirigeants. Des discussions auront lieu et nous préparons les formats appropriés. Nous poursuivrons également nos travaux demain. Les conseillers à la sécurité nationale sont également en contact permanent. Des garanties de sécurité seront mises en place. Je remercie tous nos partenaires pour leur détermination et leur soutien. L'Ukraine ressent cette force. Et nous ferons tout pour que le chemin vers la paix devienne réalité - grâce au partenariat, aux garanties de sécurité et au courage du peuple ukrainien", a indiqué Zelensky sur le réseau social X.
Selon le Financial Times, l'Ukraine proposerait d'acquérir pour 100 Mds$ d'armes américaines en utilisant l'aide européenne, en échange de garanties de sécurité des USA...

L'agence phare de notation S&P Global Ratings a confirmé sa note des USA. S&P a déclaré que les recettes provenant des taxes douanières imposées par Trump contribueraient à atténuer l'impact des baisses d'impôts du président sur la santé budgétaire des États-Unis, permettant ainsi au pays de maintenir sa note de crédit actuelle. Ainsi, S&P a confirmé sa note à long terme 'AA+' des États-Unis, estimant notamment que les recettes provenant des tarifs douaniers compenseraient l'impact du récent projet de loi sur les impôts et les dépenses sur la situation budgétaire du pays. S&P a maintenu par ailleurs sa perspective stable de la note à long terme. "Dans un contexte de hausse des taux de droits de douane effectifs, nous prévoyons que des recettes douanières significatives compenseront globalement les résultats budgétaires plus faibles qui pourraient autrement être associés à la récente législation budgétaire, qui prévoit à la fois des baisses et des hausses d'impôts et de dépenses", ont écrit des analystes de S&P, dont Lisa Schineller.
Cette décision valide la vision de l'administration Trump selon laquelle l'imposition de taxes douanières contribuerait déjà à améliorer la situation budgétaire du pays. Les recettes douanières ont certes atteint un nouveau record mensuel en juillet, les droits de douane atteignant près de 28 Mds$. Si l'on s'arrête à ce montant, tout va bien. Mais le déficit budgétaire américain du mois de juillet publié la semaine dernière était rappelons-le ressort à... 291,1 Mds$, malgré ce record de 27,7 Mds$ de droits de douane entrant dans les caisses. Des droits de douane qui rapportaient 26,6 Mds$ en juin et 22,2 Mds$ en mai. Ainsi, malgré le niveau des tarifs douaniers, le déficit total de juillet ressortait bien plus lourd qu'attendu. Mais il s'agit peut-être d'un petit détail... D'ailleurs, les droits de douane ne représentaient qu'une portion minime des recettes totales du mois, qui dépassaient les 338 Mds$ (+2%). Les dépenses de juillet ont grimpé quant à elles de 10% à 630 Mds$, un record pour le mois.
Quoi qu'il en soit, S&P semble confiant et affirme que sa perspective stable sur la note des USA traduit le fait que, même si le déficit budgétaire ne s'améliorera pas significativement, il ne se détériorera pas non plus durablement au cours des prochaines années.

Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis pour le mois de juillet 2025 se sont établies sur un rythme de 1,428 million (1,29 million de consensus et 1,358 million pour la lecture révisée du mois antérieur). Les permis de construire se sont établis à 1,354 million, contre 1,39 million de consensus et 1,393 million un mois auparavant.

Du côté des pétroles, le baril de brut WTI rend -1,63% à 62,32$.
Le dollar prend +0,13% face à la monnaie européenne, et termine à 0,8586 euro.
L'once d'or fin se tasse de -0,57% à 3.316$.
Le Bitcoin recule de -3,6%, à 113.161$. Le Trésor américain a publié une demande de commentaires requise par la loi GENIUS, qui renforce la politique de l'administration visant à soutenir la croissance et l'utilisation responsables des actifs numériques, comme indiqué dans le décret du président Trump sur le "renforcement du leadership américain dans la technologie financière numérique".

Les valeurs

* Intel (+6,97% à 25,31$). SoftBank prévoit de prendre une participation de 2 Mds$ au capital du fragile géant des processeurs, renforçant ainsi ses positions aux États-Unis. Les actions seraient acquises à 23$ pièce, niveau proche du cours actuel. Bloomberg a rapporté pour sa part que le gouvernement américain envisageait une prise de participation à hauteur de 10% au capital d'Intel. Ces évolutions interviennent alors que le directeur général du groupe Lip-Bu Tan a été vivement critiqué par le président Trump, avant qu'il ne le rencontre pour lui expliquer son parcours et tenter de dissiper les craintes relatives à de possibles conflits d'intérêts du fait de ses liens d'affaires avec la Chine... Concernant l'accord SoftBank, Masayoshi Son, président du groupe, a estimé que les semi-conducteurs étaient "à la base de toute industrie", cet investissement reflétant sa conviction que la fabrication et l'approvisionnement en semi-conducteurs de pointe "continueront de se développer aux États-Unis".

* Xpeng (+4,22% à 20,74$). Le géant technologique chinois coté à Wall Street, connu pour ses véhicules électriques, a indiqué ce mardi que ses revenus devraient doubler sur le 3e trimestre malgré des conditions économiques difficiles. Le groupe, qui travaille aussi à l'intégration de l'IA dans ses logiciels de conduite autonome, prévoit pour le T3 des revenus allant de 19,6 à 21 milliards de yuans, soit 2,73 à 2,92 Mds$ environ. Une guidance qui entoure le consensus de place. Les livraisons trimestrielles unitaires sont attendues entre 113.000 et 118.000, ce qui traduirait une progression de 143 à 154%. Sur le 2e trimestre juste clos, le groupe a réalisé des revenus de 18,3 milliards de yuans, (18,5 milliards de consensus). La perte nette trimestrielle a été réduite à 0,48 milliard de yuans, près de trois fois moins lourde que celle du T2 de l'an dernier.

* Home Depot (+3,17% à 407,2$). Le géant américain de la distribution de produits de "rénovation domiciliaire", a publié pour son 2e trimestre fiscal clos début août des revenus de 45,3 Mds$, en croissance de 4,9%, avec une progression à comparable de 1% (+1,4% sur le marché américain). Le chiffre d'affaires ressort légèrement moins élevé que prévu, tout comme le bénéfice ajusté par action, à 4,68$ (4,71$ de consensus). Le bénéfice net sur la période a représenté 4,6 Mds$, pratiquement stable en glissement annuel. Le groupe réaffirme ses prévisions pour l'exercice 2025, tablant sur une croissance du chiffre d'affaires total d'environ 2,8% et une expansion à comparable d'environ 1%. La marge opérationnelle est attendue à environ 13% et la marge opérationnelle ajustée à 13,4%. Le bénéfice ajusté par action est anticipé en baisse d'environ 2% par rapport à l'exercice antérieur.

* Palo Alto Networks (+3,06% à 181,56$). Le géant californien de la sécurité informatique grimpe sur des prévisions supérieures aux attentes. Le groupe, qui bénéficie de la demande croissante pour ses solutions alimentées par l'IA, vient d'annoncer son intention de racheter la firme israélienne CyberArk pour 25 Mds$. Palo Alto Networks envisage désormais des revenus allant de 10,475 à 10,525 Mds$ pour l'exercice 2026, à comparer à un consensus de 10,4 Mds$. Le bénéfice ajusté par action est attendu entre 3,75 et 3,85$ sur la période, ce qui dépasserait ici encore les anticipations des spécialistes. Pour le seul 1er trimestre fiscal, les revenus sont attendus entre 2,45 et 2,47 Mds$, alors que le bpa ajusté est anticipé entre 88 et 90 cents. Deux mesures supérieures au consensus. Sur le 4e trimestre fiscal clos fin juillet, Palo Alto Networks a affiché des revenus de 2,54 Mds$ en augmentation de +16% et un bénéfice ajusté par action de 95 cents, au-dessus des attentes. Le groupe boucle ainsi son exercice 2025 sur des revenus de 9,2 Mds$, en progression de +15%.

* Arm Holdings (-5% à 134,01$). Le groupe britannique soutenu par SoftBank, qui concède sous licence ses conceptions de puces à de grandes entreprises de semi-conducteurs, aurait recruté Rami Sinno, directeur des puces d'intelligence artificielle d'Amazon (+0,2% à 228,01$), pour soutenir son projet de développement de ses propres puces complètes, a déclaré une source de Reuters proche du dossier. Sinno a contribué au développement des puces d'IA développées par Amazon, Trainium et Inferentia, conçues pour faciliter la création et l'exécution d'applications d'IA de grande envergure, rappelle l'agence. Jusqu'à présent, Arm ne fabriquait pas ses propres puces, mais concevait l'architecture de base et le jeu d'instructions des processeurs qu'elle vendait à ses clients.

* Nvidia (-3,5% à 175,64$). Le groupe développerait une nouvelle puce d'IA pour la Chine basée sur sa dernière architecture Blackwell, selon des sources de Reuters. La puce en question serait plus puissante que le modèle H20 actuellement autorisé à la commercialisation dans ce pays, ont indiqué deux sources de l'agence. La semaine dernière, Donald Trump avait ouvert la voie à la commercialisation de puces Nvidia plus avancées en Chine. Cependant, les sources ont souligné que l'approbation réglementaire américaine était loin d'être garantie, en raison des craintes profondes à Washington quant à un accès trop large de la Chine aux technologies d'intelligence artificielle américaines. La nouvelle puce, provisoirement baptisée B30A, utiliserait une conception qui devrait fournir la moitié de la puissance de calcul brute de la configuration plus sophistiquée à double puce de la carte accélératrice phare de Nvidia, la B300, ont précisé les sources. Une conception monopuce est une configuration où tous les composants principaux d'un circuit intégré sont fabriqués sur une seule pièce de silicium continue plutôt que répartis sur plusieurs puces.

Notons que parmi les autres stars de l'IA, Palantir décroche de -9,35% et Microsoft cède -1,42%. AMD gagne +0,52% sur la place américaine.

* Medtronic (-3,14% à 89,90$). Le géant des dispositifs médicaux a annoncé pour son 1er trimestre fiscal 2026, clos fin juillet 2025, des revenus de 8,6 Mds$ et des revenus ajustés de 8,5 Mds$, en hausse de +8,4% en données publiées et de +4,8% en organique. Le bénéfice dilué par action a représenté 81 cents, en hausse de 1%, tandis que le bpa ajusté a augmenté de 2% à 1,26$. Le consensus était de 1,23$ de bpa ajusté pour 8,4 Mds$ de revenus. L'entreprise relève ses prévisions de bénéfice par action pour l'exercice 2026, et réitère ses prévisions de croissance organique du chiffre d'affaires.
Medtronic continue de tabler sur une croissance organique du chiffre d'affaires d'environ 5% pour l'exercice 2026, hors impact des taux de change et autres revenus. Hors impact potentiel des droits de douane, Medtronic anticipe désormais une croissance du bpa dilué non-GAAP sous-jacent pour l'exercice 2026 d'environ 4,5%, contre une prévision précédente d'environ 4%. En tenant compte de l'impact potentiel réduit des droits de douane d'environ 185 M$, contre une fourchette précédente d'environ 200 à 350 M$, Medtronic relève ses prévisions de bpa dilué non-GAAP pour l'exercice 2026 dans une nouvelle fourchette de 5,60 à 5,66$.

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