Entretien avec Guillaume Paoli, Co-fondateur et PDG d'Aramis Group

Boursier.com : Aramis est dans les clous à l'issue du 1er semestre et les objectifs annuels sont confirmés...

G.P. : Le premier semestre démontre qu'Aramis délivre une croissance de qualité, profitable. Il témoigne aussi de nos avancées dans le cadre du plan stratégique de 2027 : le résultat net est dans le vert et l'EBITDA semestriel a été doublé à 32,8 ME. La génération de Trésorerie ressort à 24 ME et le désendettement se poursuit à 47 ME. Fort de ces éléments, nous confirmons effectivement les objectifs 2025 et notamment un EBITDA ajusté supérieur à 65 ME.

Boursier.com : Le doublement de l'EBITDA au 1er semestre est-il duplicable sur l'exercice?

G.P. : Nous visons toujours 5% d'EBITDA en 2027 et son évolution au premier semestre nous conforte dans l'atteinte de cet objectif. Je rappelle qu'Aramis a toujours été profitable en termes d'EBITDA, sauf lors de l'exercice 2022 en lien avec des frais de marché exogènes concernant les approvisionnements. Aujourd'hui, dans le cadre de ce plan 2027, nous sommes confiants dans notre capacité à dégager une croissance profitable et nous anticipons une amélioration de notre profitabilité année après année jusqu'en 2027.

Boursier.com : Quelle perception avez-vous aujourd'hui de votre marché?

G.P. : Le marché s'est stabilisé, le niveau des prix a baissé, ce qui soutient la demande. Les fondamentaux demeurent : le besoin de mobilité par automobile n'a pas diminué. Mais à court terme, nous demeurons prudents sur l'évolution du marché que nous anticipons stable. Il reste 9% inférieur à son niveau pré-covid ce qui laisse un potentiel de rattrapage important. Le marché demeure extrêmement fragmenté. Nous évaluons notre part de marché à à peine 2% dans notre plus important pays qu'est la France, ce qui laisse des possibilités de progression importantes...

Boursier.com : Les volumes reculent en Italie (NDLR, -4,8% sur la période) et le chiffre d'affaires y progresse moins vite que vos attentes. Comment allez-vous redresser la barre sur cette zone?

G.P. : L'un de nos défis principaux consiste à faire converger nos implantations locales avec pour objectif de tendre vers les statuts des meilleures d'entre elles. Cela passe notamment par la nécessité d'améliorer l'opérationnel en formant les équipes, de l'approvisionnement jusqu'à la logistique, en passant par le marketing... L'Italie concentre beaucoup d'efforts à réaliser en ce sens et il est vrai que le processus s'avère plus long que prévu. Nous avons, dans un premier temps, décidé de réviser le modèle, loin d'être satisfaisant à ce stade. Dans un deuxième temps, nous comptons mettre l'accent sur la croissance dans ce pays.