Google une fois encore dans le viseur de l'UE
Vers une réplique de l'administration Trump ?
Google (Alphabet) fait l'objet d'une enquête de l'Union européenne, qui soupçonne le géant californien de l'Internet d'abuser de sa position dominante dans le déploiement de son intelligence artificielle. Bloomberg indique que cette enquête intervient quelques jours après celle visant le leader des réseaux sociaux Meta Platforms. Les autorités de surveillance européennes entendent déterminer si la filiale d'Alphabet a imposé des conditions abusives aux créateurs de contenus et favorisé son propre modèle d'IA au détriment de ses concurrents.
La Commission européenne examinera également dans quelle mesure la génération des rapports d'analyse et du mode IA par Google repose sur le contenu des éditeurs web et si ces derniers sont rémunérés de manière appropriée. "Cette affaire témoigne une fois de plus de notre engagement à protéger la presse en ligne et les autres créateurs de contenu, et à garantir une concurrence loyale sur les marchés émergents de l'IA", a déclaré Teresa Ribera, commissaire européenne à la concurrence, lors d'un discours à Bruxelles.
Google a estimé que la procédure engagée par l'UE risquait d'étouffer l'innovation sur un marché plus concurrentiel que jamais. "Les Européens méritent de bénéficier des dernières technologies et nous continuerons de travailler en étroite collaboration avec les secteurs de l'information et de la création dans leur transition vers l'ère de l'IA", a ajouté le groupe, cité par Bloomberg. L'agence rappelle que cette nouvelle enquête fait suite à l'amende de près de 3 milliards d'euros infligée déjà en septembre à Google pour avoir prétendument favorisé ses propres services de technologie publicitaire au détriment de ses rivaux. Cette sanction avait provoqué l'ire du président Trump, qui l'avait qualifiée de "discriminatoire".
L'administration Trump s'est élevée plus récemment encore contre la décision de l'UE d'infliger à X, le réseau social d'Elon Musk, une lourde amende pour infraction aux règles régissant les contenus en ligne. La Commission européenne a également suscité la colère de l'administration américaine en autorisant une enquête sur la manière dont les outils de WhatsApp (Meta) pourraient nuire injustement aux fournisseurs d'IA concurrents... Il est bien probable que Trump ne reste pas bras ballants si l'UE continue de s'acharner sur les géants américains de la 'tech'.
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