Broadcom dans le club des 1.000 milliards de dollars ?

Broadcom s'enflammait hier soir de 14% après bourse à Wall Street, dopé par le potentiel de ses puces d'IA. Alors que les comptes trimestriels du groupe ont été marqués par une flambée des revenus des produits d'IA, le chiffre d'affaires total a lui raté de peu le consensus, tandis que le bénéfice ajusté par action a dépassé les attentes. Le directeur général du groupe de Palo Alto a su néanmoins balayer les craintes des investisseurs en évoquant les perspectives de moyen terme de l'IA. Hock Tan anticipe en effet une opportunité de revenus IA allant de 60 à 90 milliards de dollars sur l'exercice 2027. Tan a ajouté que trois clients "hyperscalers" allaient probablement déployer en même temps des millions de clusters de puces d'IA... De quoi faire rêver les opérateurs. Ainsi, la capitalisation boursière du groupe devrait s'approcher ce jour des 1.000 milliards de dollars !

Pour son quatrième trimestre fiscal clos début novembre, le groupe, qui travaille notamment avec Apple, a affiché des revenus de 14,05 milliards de dollars en croissance de 51% en glissement annuel, contre 14,1 milliards de consensus. Le bénéfice ajusté par action a été de 1,42$, 3 cents de mieux que le consensus. Les ventes de produits d'IA devraient augmenter de 65% au premier trimestre, a précisé le management, qui souligne donc aussi l'important marché adressable potentiel sur le moyen terme. Le groupe a réalisé 12,2 milliards de dollars de revenus dans l'IA sur l'exercice clos, plus du triple de l'année antérieure, avec les processeurs et les composants réseau. La demande de puces non IA devrait en revanche reculer au premier trimestre. Les ventes totales sur cette période sont attendues à 14,6 milliards de dollars.

Les fournisseurs de centres de données s'appuient sur la conception de puces personnalisées et les 'semis' de mise en réseau du groupe pour bâtir leurs systèmes d'IA. Broadcom est aussi actif dans les composants pour l'automobile, les smartphones et les équipements Internet. Enfin, le groupe s'étend dans les logiciels avec des produits pour ordinateurs centraux, cybersécurité ou optimisation des centres de données, note Bloomberg. Sur le trimestre clos, ce sont les logiciels qui ont justement fait la différence avec un triplement des ventes à 5,82 milliards de dollars, alors que les puces ont affiché des recettes de 8,23 milliards de dollars en hausse de 12%. Le groupe bénéficie de l'acquisition de VMware réalisée pour environ 69 milliards de dollars.