SAP : flambe et pèse désormais plus lourd que ASML en Bourse !

SAP est un des grands gagnants du jour en Europe avec un titre qui s'adjuge 5,6% à 222,6 euros, et signe sa plus forte hausse depuis le début de la cotation à Francfort en 1994. La plus grande société de logiciels européenne, qui évolue au plus haut historique en Bourse et pèse désormais plus lourd que ASML, a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre et relevé certains éléments de sa guidance annuelle. Sur le trimestre clos, le groupe allemand a enregistré un profit net de 1,44 milliard d'euros pour des revenus non IFRS de 8,47 MdsE. La marge brute a atteint 73,6% et le free cash-flow 1,25 MdE.

Le chiffre d'affaires de l'activité cloud a bondi de 25% pour atteindre 4,35 milliards d'euros. Le carnet de commandes cloud de l'entreprise, qui reflète les ventes qui seront enregistrées au cours des douze prochains mois, a augmenté de 25% à 15,4 milliards d'euros. Les clients de l'éditeur de logiciels se tournent vers le cloud, où l'entreprise a renforcé ses offres de services d'IA pour les utilisateurs professionnels. L'activité cloud promet des dépenses moyennes par client plus élevées que les logiciels traditionnels de SAP. "L'intelligence artificielle a été un moteur de croissance clé", selon le DG Christian Klein. "Environ 30% de nos contrats cloud au troisième trimestre comprenaient des scénarios d'utilisation de l'IA", a-t-il déclaré aux analystes lundi soir.

"D'ici la fin de l'année, nous voulons que 80% des cas d'utilisation SAP les plus fréquents soient intégrés à l'IA afin d'apporter une productivité considérable à nos clients", a indique à 'Bloomberg' Dominik Asam, directeur financier. "Mais en termes de monétisation, nous n'en sommes qu'au début".

SAP a revu à la hausse ses perspectives pour 2024 pour certains paramètres financiers, notamment le flux de trésorerie disponible, qui est désormais attendu entre 3,5 et 4 milliards d'euros, contre environ 3,5 MdsE auparavant. Le profit opérationnel ajusté est anticipé entre 7,8 et 8 MdsE contre 7,6 à 7,9 MdsE précédemment avec des revenus du cloud toujours attendus entre 17 et 17,3 milliards d'euros à taux de change constants, en hausse de 24% à 27%.

Environ 10.000 emplois seront touchés dans le cadre de la restructuration associée à la nouvelle stratégie de la société, qui a coûté 2,8 milliards d'euros au cours des neuf premiers mois.

Morgan Stanley ('surpondérer') affirme que même si les investisseurs avaient peut-être prédit de bons résultats, ceux-ci ont été très solides avec des revenus cloud supérieurs aux anticipations, un Ebit supérieur de 10% aux attentes et un flux de trésorerie disponible nettement meilleur qu'attendu. Le consensus semble déjà se situer vers le haut de la nouvelle fourchette de prévisions pour certaines mesures mais la mise à jour au niveau du FCF sera plus importante.