Wall Street : le vert l'emporte encore, anticipations monétaires en soutien
Wall Street reste soutenu ce vendredi, en hausse sur le DJ (+0,35% à 39...
Wall Street reste soutenu ce vendredi, en hausse sur le DJ (+0,35% à 39.520 pts) et le S&P (+0,15% à 5.222 pts), mais stable sur le Nasdaq à 16.333 point, alors que les investisseurs restent plus que jamais à l'écoute des déclarations des responsables monétaires qui se succèdent en cette fin de semaine... La présidente de la Réserve fédérale de San Francisco, Mary Daly, a ainsi plutôt rassuré les marchés, la responsable ayant déclaré que le processus de désinflation se poursuivait bien aux Etats-Unis, même si l'incertitude demeurait "considérable".
"La Fed baissera probablement ses taux cette année, même si le début et l'ampleur de son cycle d'assouplissement monétaire restent incertains, et à condition que le processus de désinflation demeure lent", a estimé de son côté le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic. "Je crois toujours" que les taux pourront être assouplis cette année, ce alors que l'inflation au premier trimestre a semblé s'établir durablement au-dessus de 2%, l'objectif de la banque centrale, explique-t-il dans un entretien à l'agence Reuters.
"La plupart des employeurs s'attendent à voir la croissance des salaires retrouver sa tendance d'avant la pandémie", constate Raphael Bostic. Et "presque tout le monde nous dit que la capacité de fixation des prix a atteint sa limite", à l'exception peut-être des entreprises de la "tech".
Cela devrait contribuer au déclin de l'inflation en 2024, et encourager la Fed à baisser ses taux, résume le président...
Pour autant, le processus pourrait s'avérer long : Raphael Bostic souligne ainsi que la croissance du nombre d'emplois en avril a été plus faible qu'attendu, à 175.000 nouveaux postes créés, mais qu'il s'agit malgré tout d'un bon chiffre qui suggère qu'il faudra encore du temps pour revenir à un niveau consistant avec la cible de 2% d'inflation... "Je ne pense pas que nous verrons un tel chiffre avant au moins deux mois. J'espère que nous observerons un ralentissement, car mes prévisions indiquent qu'un ralentissement est vraiment nécessaire pour ramener l'inflation à sa cible", prévient Raphael Bostic, qui insiste que "la croissance de l'emploi demeure robuste".
Le responsable table sur un quart de point de pourcentage d'assouplissement monétaire en 2024, qui aurait lieu tard dans l'année. "Il nous faudra être patients et attendre des indications que l'inflation se dirige plus résolument vers 2%. Cela prendra du temps. Pour moi, la question n'est pas de savoir combien de baisses de taux auront lieu cette année, mais quand la première sera décidée", poursuit Bostic.
Les marchés tablent de leur côté sur une première baisse des taux en septembre, après avoir été trop longtemps optimiste sur le rythme espéré d'assouplissement monétaire.
Bostic voit ainsi l'inflation retomber à 2% fin 2025 ou début 2026, une lente érosion qui permettra, selon lui, d'éviter une forte hausse du chômage. Une croissance de l'emploi atteignant une "centaine de milliers" de postes par mois permettrait au taux de chômage de demeurer stable. Raphael Bostic se déclare enfin "confiant" dans le ralentissement de l'inflation, même si le taux directeur de la Fed "devra rester élevé plus longtemps".
Les dernières déclarations en provenance de la BoE allant dans un sens moins restrictif ont aussi aidé la tendance boursière sur les marchés ces dernières heures... Les investisseurs ont ainsi pris acte du discours monétaire plus souple de la Banque d'Angleterre malgré la reconduction de ses taux directeurs. Son gouverneur, Andrew Bailey, s'est dit "confiant" dans la trajectoire suivie par l'inflation, une confiance reflétée dans les nouvelles projections économiques publiées par la banque centrale à cette occasion... Le principal taux directeur de la BoE a ainsi maintenu à 5,25%, soit son plus haut niveau depuis 15 ans.
Nouvelle preuve du moindre dynamisme des statistiques US depuis quelques semaines, le moral des ménages américains s'est dégradé plus que prévu en mai, selon les premiers résultats de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan publiés vendredi. L'indice de confiance s'est établi à 67,4, alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient 76 et après 77,2 en avril.
Les anticipations d'inflation à un an sont ressorties à 3,5% contre 3,2% en avril, tandis que celles à un horizon de 5 ans ont légèrement augmenté à 3,1% après 3% en avril...
Les prix du pétrole pointent à 84$ le brent. L'euro campe sur les 1,0760/$. Le bitcoin revient à 62.250$.
Les valeurs
SoundHound grimpe de 15% ! La petite "pépite" de l'IA, dans laquelle Nvidia a investi, pèse près de 1,4 milliards de dollars sur la cote américaine. Son chiffre d'affaires déclaré s'est élevé à 11,6 M$ au T1, soit une augmentation de 73% d'une année sur l'autre. La marge brute GAAP est de 60% et la marge brute non-GAAP de 66%. Le résultat GAAP par action reste cependant en perte de (0,12 $).
Les résultats consolidés incluent les impacts opérationnels et transactionnels de l'acquisition de SYNQ3, clôturée au premier trimestre. Le montant cumulé des abonnements et des réservations en attente s'élève à 682 M$, en hausse d'environ 80% d'une année sur l'autre. Le solde de trésorerie était de 226 M$ à la fin du premier trimestre.
"Nous sommes heureux de commencer l'année avec une performance solide, au cours de notre premier trimestre le plus solide jamais enregistré", a déclaré Nitesh Sharan, directeur financier de SoundHound AI. "Notre dynamique commerciale continue de s'accélérer avec un pipeline croissant dans toutes les activités."
Warner Bros Discovery (+4%) reste soutenu en bourse, alors que le broker KeyBanc a relevé sa recommandation à "surperformance" contre "performance de secteur" après les dernières annonces qui pourraient potentiellement changer la donne du marché... Le groupe vient en effet d'annoncer son intention de proposer ses services de streaming Disney+, Hulu et Max en bouquet à ses clients américains, à partir de cet été. À partir de cet été aux États-Unis, les services de streaming seront ainsi proposés ensemble, "offrant aux abonnés le meilleur rapport qualité-prix en matière de divertissement et une sélection sans précédent de contenus des marques de divertissement les plus grandes et les plus appréciées, notamment ABC, CNN, DC, Discovery, Disney, Food. Network, FX, HBO, HGTV, Hulu, Marvel, Pixar, Searchlight, Warner Bros. et bien d'autres" commentent le groupe américain.
Le nouveau forfait sera disponible à l'achat sur l'un des trois sites Web de la plate-forme de streaming, proposé à la fois sous forme de plan financé par la publicité et sans publicité...
Des détails supplémentaires concernant l'offre groupée seront partagés dans les mois à venir...
Moderna (-2,6%) L'autorité américaine du médicament a repoussé à la fin du mois de mai l'annonce de son avis sur le vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS) de Moderna en raison de "contraintes administratives", a déclaré le fabricant américain de médicaments... La décision de la FDA prolonge le délai d'attente pour le second produit approuvé de Moderna, mais le groupe a indiqué être en bonne voie pour faire examiner son vaccin par un groupe de conseillers des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) les 26 et 27 juin.
Lors de la réunion, les conseillers des CDC doivent voter des recommandations sur l'utilisation du vaccin et la population visée, une approbation préalable étant nécessaire à la commercialisation du produit.
Les analystes tablent sur des ventes de 340,8 millions de dollars cette année pour le vaccin contre le VRS et de plus de 800 millions de dollars en 2025, selon les données de LSEG.
Ford (-1%) est sous surveillance à Wall Street, alors que l'autorité américaine de régulation de la sécurité automobile a annoncé ce vendredi ouvrir une enquête préliminaire sur 210.960 véhicules du groupe à la suite de plaintes faisant état de certaines "fuites de carburant". L'évaluation préliminaire est la première étape pour déterminer si les véhicules présentent un risque jugé "déraisonnable" pour la sécurité...
Le titre a été récemment soutenu en bourse, tandis que le constructeur automobile du Michigan a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes du marché. Pour son premier trimestre, le groupe US a en effet réalisé des revenus de 42,8 milliards de dollars, à comparer à un consensus de place de 40 milliards environ et en croissance de 3% en glissement annuel. Le bénéfice ajusté par action est ressorti à 49 cents, contre 42 cents de consensus.
L'Ebit ajusté a lui aussi dépassé les attentes en atteignant 2,8 milliards de dollars. Mieux encore, le constructeur indique que son Ebit ajusté annuel se dirige vers le haut de la fourchette d'estimations antérieure allant de 10 à 12 milliards de dollars. L'objectif de free cash flow ajusté a été rehaussé entre 6,5 et 7,5 milliards de dollars. Les dépenses de capitaux sont attendues entre 8 et 9 milliards...
Par ailleurs, Jim Farley, le directeur général du groupe, a indiqué que la montée en puissance plus lente du tout nouveau Ford F-150 "était prise en compte dans la mise à jour des prévisions". Ford a également annoncé un dividende de 0,15$ pour le trimestre.
Enfin, le management évoquait la nécessité "d'extraordinaires progrès" sur la division Model e, l'activité VE constituant le principal facteur pesant sur les résultats avec une perte d'Ebit trimestrielle de 1,32 milliard de dollars sur le segment Model e pour seulement 100 millions de dollars de revenus. Ford Blue a affiché pour sa part 21,8 milliards de revenus et 905 millions d'Ebit, alors que Ford Pro a affiché 18 milliards de ventes et plus de 3 milliards de dollars d'Ebit sur la période close...
Akamai, le fournisseur américain de services informatiques, est chahuté à Wall Street, en baisse de 9%, après avoir publié des revenus inférieurs aux attentes du marché. Le groupe affiche ainsi un chiffre d'affaires de 987 M$ au 1er trimestre, contre près de 990 M$ anticipés par les analystes de la place.
Le groupe prévoit un chiffre d'affaires pour le T2 compris entre 967 et 986 M$, comparé à une estimation moyenne de 1 Md$. Le groupe anticipe par ailleurs un bénéfice par action ajusté pour le deuxième trimestre situé entre 1,51 et 1,56$, contre une estimation des analystes supérieure à 1,60$
"Le ralentissement de la demande en services de sécurité cloud devrait peser au premier trimestre" avait prévenu le management en début d'année, tandis que le groupe envisageait sur la période écoulée des revenus allant de 980 M$ à 1 Milliard de dollars, pour un bpa ajusté logé entre 1,59 et 1,64$. "Nous sommes satisfaits de la poursuite de la mise en oeuvre de notre stratégie à long terme visant à stimuler la croissance des revenus de nos solutions de sécurité et de calcul", a commenté le Dr Tom Leighton, PDG d'Akamai. "Les deux solutions ont connu un bon début d'année 2024 et ont collectivement augmenté de plus de 20% d'une année sur l'autre, représentant près des deux tiers du chiffre d'affaires total. Nous sommes particulièrement enthousiasmés par notre projet d'acquisition de Noname Security, qui améliorera la solution de sécurité des API existante d'Akamai et accélérera notre capacité à répondre à la demande croissante des clients".
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