Ouverture Paris : le marché parisien repart à la baisse

LA TENDANCE

La baisse du CAC 40 hier (-1,36%), conséquence directe du retour au premier plan du risque politique français, semblait devoir laisser place à une stabilisation ce matin, mais la prudence reste de mise. Après une ouverture timidement dans le vert (+0,04%), le CAC 40 s'affiche désormais dans le rouge (-0,30% à 7.950 points). La baisse de lundi a fait repasser le CAC 40 sous les 8.000 points et ce matin il s'éloigne donc sous ce niveau symbolique.

Le Président de la République a rappelé hier le Premier ministre démissionnaire pour d'"ultimes négociations afin de définir une plateforme d'action et de stabilité pour le pays" sous 48 heures. Sans assurance de résultat et l'hypothèse d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée Nationale qui serait annoncée cette semaine prend corps avec toute l'incertitude qui en découle. La perspective du vote d'un budget, et la réduction du déficit qui va avec, semble repoussée.

Lundi le rendement du Bund allemand à dix ans, considéré comme la référence en zone euro, est monté à 2,73%, tandis que l'écart avec l'OAT française de même échéance s'est élargi à 87,96 points de base, le niveau le plus élevé depuis le 13 janvier, signe de la défiance des investisseurs. Au-delà du risque d'instabilité en France, deuxième puissance de la zone euro, les investisseurs pourraient également garder un oeil sur la situation outre-Atlantique où le "shutdown" se poursuit dans l'administration faute d'accord entre républicains et démocrates sur le budget.

WALL STREET

Wall Street s'est affiché en ordre dispersé lundi, le S&P 500 s'accordant 0,36% à 6.740 pts et le Nasdaq 0,71% à 22.941 pts, sur de nouveaux records, tandis que le Dow Jones a fléchi de 0,14% à 46.694 pts. Les commentaires récents de Sam Altman d'OpenAI, Mark Zuckerberg de Meta ou Jeff Bezos d'Amazon au sujet d'une possible bulle de l'IA, n'ont toutefois pas perturbé plus que cela les opérateurs. La tendance est en effet restée soutenue par les espoirs d'assouplissement monétaire de la Fed, alors que la faiblesse du marché américain de l'emploi a été confirmée par les derniers chiffres d'ADP...

ECO ET DEVISES

Le déficit commercial de la France s'est établi à 5,529 milliards d'euros à fin août, montrent les données publiées mardi par le bureau des Douanes françaises.

À la fin juillet, le déficit s'élevait à 5,740 milliards d'euros (révisé de 5,558 milliards).

Etats-Unis :
- Balance commerciale. (14h30)
- Crédit à la consommation. (21h00)

La parité euro / dollar atteint 1,1686 $ ce matin. Le baril de Brent se négocie 65,75 $. L'once d'or se traite 3.961 $.

VALEURS EN HAUSSE

LDC (+4,80% à 94 Euros) annonce le chiffre d'affaires du 2 è trimestre 2025-2026. Après un 1 er trimestre en hausse de 10,9% par rapport aux 3 premiers mois de l'exercice 2024-2025, le groupe a enregistré un 2 è trimestre en progression de 20,5% en valeur à 1 767,4 ME contre 1 466,9 ME à période comparable en 2024-2025. Les volumes commercialisés sur la période sont en croissance de +20,7% portés par l'International et le Traiteur en lien avec la stratégie offensive d'acquisitions menée par le groupe au cours du précédent exercice. Sur le 1er semestre de l'exercice, les ventes s'élèvent à 3 450 ME contre 2 984,6 ME sur les six premiers mois de l'exercice 2024-2025, correspondant à une progression de 15,6% en valeur et de +5,7% à périmètre identique. LDC confirme avec confiance ses objectifs pour l'exercice 2025-2026, franchir le cap des 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires et réaliser un EBITDA de près de 560 ME.

Kering (+2,45% à 299,50 Euros) a désormais la faveur de Morgan Stanley dans le luxe. Le propriétaire de Gucci a désormais un conseil 'surpondérer' au sein de la banque américaine, au même titre que LVMH. Hermès et Prada sont en revanche dégradés à 'pondération en ligne'. Le broker estime qu'il est encore trop tôt pour tout miser sur le luxe, la période de " gueule de bois " actuelle devant se prolonger jusqu'en 2026. Des vents contraires persistent en effet pour l'instant, notamment une conjoncture macroéconomique défavorable sur les principaux marchés et une demande limitée de la part des consommateurs à revenus moyens. Néanmoins, ils notent que les acteurs du secteur sont plus optimistes qu'ils ne l'ont été depuis deux à trois ans quant aux perspectives à moyen terme. La nouvelle vague de directeurs artistiques donne le ton, tandis que le " pendule de la mode " semble s'orienter vers davantage de couleurs et une esthétique maximaliste. Kering et LVMH sont considérés comme les bénéficiaires probables de cet " élan de créativité et de nouveauté ". Prada et Hermès devraient connaître un rebond moins marqué, le premier étant même potentiellement impacté par une concurrence accrue, selon la banque.

VALEURS EN BAISSE

Valneva (-6,10% à 4,57 Euros) annonce avoir sécurisé un nouvel accord de prêt pouvant permettre d'obtenir jusqu'à 500 millions de dollars de financement non-dilutifs auprès de fonds d'investissement gérés par le groupe américain Pharmakon Advisors. Une tranche initiale de 215 millions de dollars sera utilisée pour rembourser intégralement le prêt existant de Valneva, précédemment contracté auprès de Deerfield Management Company et OrbiMed, y compris les droits et dépenses associés. Le solde du prêt, s'élevant jusqu'à 285 millions de dollars, pourra être tiré pour financer d'éventuelles activités de développement futures, sous réserve d'un accord mutuel entre les parties. Valneva précise que l'accord a été exécuté ce lundi et que la première tranche du prêt devrait être versée dans les prochaines semaines.

CHIFFRE D'AFFAIRES/RÉSULTATS

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