(AOF) - En 2014, Direct Energie a réalisé un chiffre d'affaires de 809,9 millions d'euros, en hausse de 8,1%. Le groupe a acquis 406 000 nouveaux sites clients dépassant ainsi un objectif déjà révisé à la hausse. Il compte désormais 1,3 million de sites clients dans son portefeuille. L'objectif de croissance est donc atteint et ce malgré des températures particulièrement clémentes qui ont conduit à un recul des consommations unitaires d'énergie en France.
Cette performance a été portée par la poursuite de la dynamique commerciale et l'impact du rattrapage tarifaire (+16,4 millions d'euros) décidé par les pouvoirs publics sur les tarifs réglementés de vente (TRV) 2012-2013 en électricité.
La marge brute a augmenté de 13,2% pour s'établir à 120,3 millions d'euros. Conjuguée à des charges de structure stables, cette progression crée un fort levier qui se traduit par un résultat opérationnel courant en hausse significative à 24 millions d'euros (+314%).
Dans un contexte de forte baisse des prix de l'énergie en fin d'année, la comptabilisation en mark to market des instruments de couverture s'est traduite par un impact négatif de 5,1 millions d'euros ce qui n'empêche pas le résultat net d'afficher une forte progression (+136%) pour s'établir à 15,2 millions d'euros.
Fort de ces résultats, le groupe va verser pour la première fois un dividende (0,15 euro par action).
Pour 2015, Direct Energie se fixe pour objectifs : l'acquisition de 450 000 nouveaux sites clients, 15% de croissance du chiffre d'affaires à températures normales et 25% de progression du résultat opérationnel courant.
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La scission d'E.on en deux sociétés spécialisées, avec d'un côté les énergies renouvelables et de l'autre les énergies thermiques traditionnelles telles que le charbon, gaz, nucléaire, trading et exploration, souligne les mutations du marché énergétique européen et sa bipolarité. Le premier électricien mondial, EDF, résiste bien à ce nouvel environnement grâce à ses centrales nucléaires, qui n'ont enregistré aucune dépréciation. Alors que ses concurrents ferment des actifs gaziers, le groupe a investi dans trois nouveaux cycles combinés gaz ces dernières années. La situation est différente pour GDF Suez, qui a mis sous cocon de nombreuses centrales en Europe. Il a déprécié 14,9 milliards d'euros d'actifs en 2014. Son dirigeant est à la tête du groupe Magritte, qui réunit onze des plus grands énergéticiens européens, et souhaite des mesures pour préserver l'avenir énergétique de l'Europe.
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