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EDF : Jean-Bernard Lévy se rapproche du fauteuil de PDG

(AOF) - L'assemblée générale des actionnaires d'EDF a approuvé à 94% la nomination comme administrateur du groupe de Jean-Bernard Lévy. L'actuel PDG de Thales succédera dans les prochains jours à Henri Proglio à la tête de l'électricien public. Les actionnaires ont également approuvé à environ 95% l'entrée au conseil de Philippe Varin, l'ex-président de PSA Peugeot Citroën, ainsi que de l'ancienne présidente du Medef Laurence Parisot.
L'assemblée générale a été pour Henri Proglio l'occasion de défendre son bilan, soulignant qu'il laissait à son successeur "une entreprise publique rentable qui par ses bénéfices et les dividendes distribués est l'un des premiers contributeurs du pays", avec 7,6 milliards d'euros d'impôt sur les sociétés payés et près de 11 milliards de dividendes distribués aux actionnaires en cinq ans.
Il a toutefois regretté une valorisation boursière d'EDF parfois trop basse en fustigeant "l'injustice des marchés focalisés sur le court terme".
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Premier opérateur français d'électricité (production nucléaire à 75 %) et un des leaders européens de l'énergie, diversifié dans le gaz ;
- Forts besoins énergétiques dans le monde et prix de revient très compétitif grâce aux réacteurs nucléaires dont la durée en France passera de 40 à 60 ans, au prix d'investissements de 55 Mds qui seront assurés par les actifs dédiés du groupe, la part non cotée étant regroupée au sein de EDF Invest ;
- Stratégie du « mix génération » renforcée avec la prise de contrôle total d'EDF Energies renouvelables, activité en forte croissance en 2013 ;
- Forte rentabilité de la filiale italienne Edison, désormais détenue à 97,4 % et fin de l'aventure américaine, déficitaire, dans le nucléaire ;
- Renforcement des positions dans le nucléaire au Royaume-Uni ;
- Forte réduction de l'endettement et amélioration de la rentabilité en 2013 ;
- Politique généreuse de distribution des dividendes de 55 % à 65 % du résultat courant.
Les points faibles de la valeur
- Faible visibilité en raison de la dimension « politique » de la valeur : intervention de l'Etat, notamment sur la hausse des tarifs de l'électricité, débat sur la sûreté nucléaire, interrogations sur la future formule de l'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) ;
- Faible visibilité sur les conséquences des « stress tests » réalisés sur le parc nucléaire du groupe et plus généralement sur le niveau des investissements nécessaires (hausse des dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites...) ;
- Sensibilité au réchauffement climatique sur les revenus du groupe, très partiellement compensés par la hausse des tarifs ;
- En France, incertitudes liées au futur plan de transition énergétique visant à diminuer à 50 % contre 73 % en 2013 la part du nucléaire dans la production française ;
- Difficultés de la filiale britannique confrontée à des risques techniques dans les réacteurs nucléaires ;
- Positions à l'international encore trop faible, la France restant le plus gros contributeur à l'excédent brut d'exploitation (64 %), loin devant le Royaume-Uni (12 %) et l'Italie (6,5 %) ;
- Cours très éloigné du cours d'introduction de 32 euros en 2005, malgré une des plus fortes hausses de cours en 2013.
Comment suivre la valeur
- Secteur des « utilities » (producteurs d'eau, de gaz et d'électricité), traditionnellement considéré comme défensif mais actuellement considéré à risque dans un environnement de pression fiscale accrue ;
- Activité encadrée par la loi NOME (libre concurrence entre tous les acteurs du marché et revente du quart de la production d'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents) avec des prix de l'électricité administrés en France d'où des difficultés à faire passer le coût de maintien du réseau dans les tarifs qui devraient croître de 30 % d'ici 2017, selon la CRE ;
- Corrélation positive entre la hausse des tarifs et le cours de Bourse ;
- Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva est le premier fournisseur d'EDF, et EDF, le premier client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats ;
- Vision 2014-2018 : livraison de grands projets -terminal méthanier de Dunkerque, EPR de Flamanville 3, énergies renouvelables-, poursuite de la maîtrise des coûts, gains de synergies de 2,5 Mds en 2015 et retour à un cash-flow positif après dividendes ;
- Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance des ventes de 3 %, d'une hausse de l'EBITDA, de « 3 % au moins » et d'un maintien du taux de distribution aux actionnaires, après 13 Mds d'investissements ;
- Société publique contrôlée à hauteur de 84,49 % par l'Etat qui pourrait réduire sa participation.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Engagés dans un nouveau paysage énergétique, les énergéticiens mondiaux, surtout européens, doivent s'adapter face à l'érosion de la rentabilité de leur activité de production électrique, d'après le cabinet de conseil Bain & Company. Selon une étude, sur les cinq dernières années, dans certaines régions, les marges issues de la production d'électricité ont diminué de plus de moitié, ce qui rend non rentables de nombreuses centrales à charbon en Amérique du Nord et des centrales à cycle combiné gaz en Europe, conçues pour ne fonctionner que lors des périodes de pointe de la demande. Certains groupes doivent donc revoir leur portefeuille d'actifs et déterminer comment réduire les coûts.

AOF

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