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CARREFOUR : le rachat Dia France autorisé

(AOF) - Carrefour a indiqué ce vendredi que l'autorité de la concurrence avait donné son aval à l'acquisition de Dia France. L'institution autorise donc le rachat par le distributeur de plus de 800 boutiques de l'enseigne espagnole sur le territoire français, comme annoncé le 23 juin dernier. En contrepartie, Carrefour se sépare de 56 magasins. La promesse d'achat de Dia France signée par Carrefour et dévoilée au début de l'été dernier valorisait la branche hexagonale du distributeur espagnol à 600 millions d'euros.
Cet accord d'exclusivité concerne une surface totale de près de 550 000 mètres carrés. Carrefour a indiqué aujourd'hui que cette opération devrait être finalisée "dans les prochaines semaines". Début mai, le distributeur espagnol avait fait figurer sa branche française dans ses opérations en cours de cession, officialisant ainsi sa mise en vente.
Dia France, qui compte environ 7 500 salariés, a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros pour une perte nette de 23 millions d'euros.
Détenues par Carrefour jusqu'en 2001 sous l'enseigne Ed, les 865 boutiques Dia reviennent donc dans les mains du groupe français. Ce dernier avait déjà racheté fin janvier 127 centres commerciaux en Europe au groupe d'immobilier commercial Klépierre pour 2,7 milliards d'euros, 14 ans après lui en avoir cédé 150 pour 1,15 milliard.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Premier distributeur européen et deuxième mondial avec quatre grands marchés, France pour 47 % des ventes, le reste de l'Europe pour 25%, l'Amérique latine pour 18 %, puis l'Asie ;
- Retour positif depuis 2012 à la stratégie historique de prix bas toute l'année sous l'impulsion de Georges Plassat à la présidence et Noël Prioux en charge des activités France ;
- Depuis 2013, reconquête des parts de marché en France (20,3 %), associée à une hausse de la productivité ;
- 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur
de magasin) et différenciation (disparition possible du nom Carrefour des magasins de proximité), puis focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays, enfin, valorisation de l'immobilier en exploitant les réserves foncières ;
- Lancement d'une stratégie immobilière après le rachat à Klépierre des 127 galeries marchandes jouxtant les hypermarchés Carrefour en France, Espagne et Italie : création d'une société dédiée, Carmila, relance des investissements, en rénovation et en extension pour les galeries commerciales en Europe et en expansion au Brésil, et mise en place de revenus locatifs récurrents.
Les points faibles de la valeur
- Des parts de marché en France encore inférieures au passé ;
- Sensibilité aux monnaies brésilienne et argentine ;
- Difficultés à tenir les marges en Italie et en Chine où la consommation s'est repliée ;
- Conditions de marché défavorables à l'introduction de l'enseigne brésilienne Atacadao et manque de visibilité sur une alliance stratégique avec la Chine ;
- Absence de stratégie Internet ;
- Relative cherté de la valeur par rapport à ses pairs britanniques ou américains.
Comment suivre la valeur
- Baisse du pouvoir d'achat des consommateurs dans les pays européens où Carrefour est présent (Belgique, Espagne, France et Italie) et ralentissement de la croissance des pays émergents ;
- Sensibilité aux parités euro/monnaies d'Amérique latine et d'Asie ;
- Spéculations sur la relance en Chine et à Taïwan, éventuellement par une introduction en Bourse ou un partenariat ;
- Poursuite du redressement des enseignes françaises ;
- Réduction de la dette d'ici la fin 2014 après la remontée observée en début d'année ;
- Impact positif des activités immobilières à partir de 2015 ;
- Renforcement de l'actionnariat du groupe avec l'entrée de la famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette, à hauteur de 6,1 % du capital, aux côtés des actionnaires de concert Groupe Arnault et du fonds Colony (14,48% du capital et 19,98% des droits de vote à eux deux).
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution généraliste
La guerre des prix s'est encore intensifiée dans la grande distribution. Elle menace la viabilité des entreprises et l'emploi dans le secteur. Engagé également dans cette guerre, Auchan a subi un recul de sa rentabilité opérationnelle au premier semestre 2014 (- 13%). Depuis avril, il a réduit de 2,3% les prix de vente dans ses hypers. Mais cela n'a pas suffi à réduire l'écart avec le roi des prix bas, Leclerc. Système U n'a cessé de dénoncer les conséquences néfastes de cette forte concurrence, mais le groupement indépendant ne peut s'engager dans cette guerre. Il a donc choisi de se rapprocher d'Auchan dans le domaine des achats, pour s'adapter à cette évolution et mieux résister. Comme Auchan (qui détient 11,3% de part de marché), Système U (avec 10,6%) représente un acteur moyen du secteur. Ensemble, ils pèsent plus que Carrefour (20,6% de part de marché) et Leclerc (avec une part de marché de 20%), ce qui leur assure un certain pouvoir de négociation face aux industriels. Les analystes évaluent entre 0,5% et 1% la réduction consécutive de leurs coûts d'approvisionnement.

AOF

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