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La valeur du jour à Paris - KERING : Gucci au point mort

(AOF) - En repli de 4,49% à 146,65 euros, Kering accuse la plus forte baisse du CAC 40 malgré la publication d'un chiffre d'affaires du troisième trimestre de 2,6 milliards d'euros, en ligne avec les attentes. Les ventes du groupe de luxe et de mode sportive ont progressé de 3,3% et de 4,4% à périmètre et taux de change comparables. Les investisseurs sanctionnent la faiblesse du chiffre d'affaires dégagé dans le Luxe. Les ventes de la principale branche du groupe ont en effet augmenté de seulement 3,5% alors que le marché visait +4%. En cause, la faiblesse persistante de sa marque phare : Gucci.
Or, les analystes attendaient une croissance nulle voire une reprise des ventes du célèbre maroquinier florentin. L'enjeu est d'importance : la marque Gucci génère à elle seule 65% du résultat opérationnel courant du groupe dirigé par François-Henri Pinault.
Gucci a été pénalisé par la faiblesse du marché chinois, la chute des achats des touristes russes et les remous politiques à Hong Kong. Les deux autres marques de luxe les plus connues de Kering, Bottega Veneta et Yves Saint-Laurent, sont plus résistantes avec des ventes en hausse de 10,8% et 27,5%.
En Bourse, la déception causée par Gucci a éclipsé le bond de 6,2% des ventes de Puma, signe du succès du plan de relance de la marque allemande, talon d'Achille de Kering depuis plusieurs trimestres.
Le groupe n'a pas formulé de prévisions pour le reste de l'année, une prudence qui n'a empêché de Credit Suisse, Bank of Amercica-Merrill Lynch, Société Générale, CM-CIC et Bryan Garnier ont confirmé leur recommandation d'Achat. Ils se disent confiants dans la capacité de Gucci à rebondir et dans le potentiel des autres marques du groupe.
Plus prudents, JPMorgan et Deutsche Bank ont maintenu leur recommandation Conserver sur la valeur, préférant attendre les premiers signes d'un redressement des ventes de Gucci avant de modifier leur conseil.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- L'un des leaders mondiaux dans la mode et les accessoires, avec deux grandes divisions : le luxe (66 % des ventes), porté par les marques mondiales Bottega Venetta, Boucheron, Burberry, Gucci, Sergio Rossi et Yves Saint-Laurent, et le « Sport & Lifestyle », avec Puma ;
- Groupe très internationalisé, l'Europe de l'Ouest pesant 30 % des ventes, dont 6 % en France, l'Asie 25 % et l'Amérique du nord 22 % ;
- Portefeuille d'activités composé de marques mondiales puissantes renouvelé par des acquisitions à fort potentiel (Stella McCartney, Alexander McQueen, Brioni, Pomellato, montres Ulysse Nardin...) ;
- Rentabilité opérationnelle record du pôle luxe ;
- Diminution de l'endettement facilitant la croissance externe.
Les points faibles de la valeur
- Déceptions après le recentrage sur le luxe et le sport : difficultés de la division sport, avec des ventes et un résultat de la filiale allemande à 84 % Puma insuffisants en 2013 et à mi-2014, et, dans la division luxe, ralentissement des ventes de Gucci ;
- Faiblesse de l'activité en Asie-Pacifique, notamment Hong Kong, Taïwan et Singapour ;
- Division par 20 du bénéfice net 2013, amputé par les charges de restructurations, notamment sur Puma et Redcasts, par des dépréciations d'actifs, par des moins-values exceptionnelles, notamment sur Groupe Fnac lors de son introduction en Bourse et par la recapitalisation de La Redoute ;
- Valeur chère.
Comment suivre la valeur
- Sensibilité à l'évolution du dollar et du yen ;
- Après une décennie de réduction du chiffre d'affaires et de doublement des bénéfices, attentes des investisseurs sur la croissance du chiffre d'affaires : en Asie par le recul des prix d'entrée dans les sacs en cuir et logos plus discrets et, pour Puma, par le repositionnement sur les produits sportifs ;
- Rumeurs de reprise du joaillier de luxe Richard Mille, d'ici la fin 2014 d'une part, de cession de l'enseigne Sergio Rossi, d'autre part ;
- Impact sur le résultat 2014 des charges sociales pour La Redoute ;
- Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse des ventes et du résultat opérationnel grâce à une « stimulation » des marques de luxe, notamment Gucci, et à la relance de Puma ;
- Valeur non opéable, Artémis, le holding de la famille Pinault, contrôlant 40,6 % du capital et 55,1 % des droits de vote.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
L'e-commerce est entré dans une nouvelle phase de son développement. Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à naviguer sur leurs téléphones et tablettes pour préparer leurs achats, voire les régler directement. Selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), la croissance des ventes sur sites mobiles et applications s'est envolée de 76â‰% au premier trimestre 2014, par rapport à 2013. Cette évolution, qui devrait restructurer l'e-commerce et le commerce en général, annonce une refonte des sites mobiles et des applications mobiles des enseignes. L'évolution technologique des terminaux facilite considérablement les achats et requiert des investissements, à la fois dans iOS d'Apple, Androïd et Windows 8, pour toucher l'ensemble des clients potentiels.

AOF

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