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PERNOD RICARD : retour de la croissance au premier trimestre

(AOF) - Pernod Ricard a renoué avec la croissance au premier trimestre de son exercice décalé 2014/2015. Le chiffre d'affaires du numéro deux mondial des spiritueux s'est en effet établi à 2,037 milliards d'euros, en hausse de 1%. A taux de change constants, la hausse du chiffre d'affaires est ressortie à 2% (après une baisse de 2% au trimestre précédent), un chiffre légèrement supérieur au consensus de 1,5% établi par l'entreprise. Le créateur de convivialité a bénéficié d'une amélioration graduelle en Asie-Reste du Monde (+4%) et d'une poursuite de la croissance en Amérique (+3%).
La situation est en revanche restée contrastée en Europe (-1%).
Pernod Ricard a indiqué anticiper pour l'ensemble de l'année une amélioration progressive des ventes, dans un environnement qui restera difficile. Le groupe français prévoit d'augmenter l'investissement derrière ses marques et innovations prioritaires. En conséquence, son objectif 2014/2015 est une croissance interne, c'est-à-dire hors effets de change, du résultat opérationnel courant comprise entre +1% et +3%.
Les analystes tablaient quant à eux sur une prévision de croissance proche de 4% après +2% pour l'exercice 2013/2014.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Co-leader mondial avec Diageo des vins et spiritueux après les acquisitions de Seagram en 2001, d'Allied Domecq en 2005 et d'Absolut en 2008, à l'activité équilibrée entre l'Europe (33 % des ventes), les 2 Amérique (21 %) et l'Asie-reste du monde (41 %) ;
- Stratégie de montée en gamme appelée « premiumisation » : leader dans la catégorie des « super » et « ultra-premium » avec 14 marques stratégiques dont Ricard, Chivas Regal, Martel, Mumm ou Absolut qui apportent les trois quarts des ventes ;
- Segment peu dépendant de la consommation des ménages, plébiscité en Asie, notamment le cognac Martell, et montant en puissance dans les pays matures ;
- Fort « pricing power » (capacité à imposer ses prix à ses clients) donnant une visibilité à la hausse des bénéfices et bonne capacité à préserver ses marges ;
- Réseau de distribution du groupe en développement continu ;
- Structure financière relevée à « positive » par Moody's.
Les points faibles de la valeur
- Risque d'image lié à l'alcool, dont la consommation augmente chez les jeunes ;
- Forte sensibilité du chiffre d'affaires et du bénéfice opérationnel à la cherté de l'euro ;
- Exposition forte à l'économie chinoise, deuxième marché du groupe derrière les Etats-Unis, où la chute des ventes a entraîné une alerte sur résultat 2013/14 ;
- Risques d'exécution du plan « Allegro » de réduction de coûts (suppression de 5 % des effectifs dans le monde et économies de coûts de 150 M entre 2014 et 2016) ;
- Valeur chère et rendement très faible.

Comment suivre la valeur
- Forte saisonnalité : deux tiers de l'activité réalisés au premier semestre (juillet-décembre), un quart en décembre ;
- Sensibilité boursière aux prévisions et commentaires de son concurrent Diageo ;
- Remontée des investissements et de la stratégie d'implantation en Afrique, futur relais de croissance des économies émergentes ;
- Réalisation du plan de réduction des effectifs ;
- Développement d'Avion Spirits, filiale américaine de tequila désormais contrôlée majoritairement ;
- Attente de l'assemblée générale pour des guidances précises sur l'exercice 2014/15 ;;
- Capital éclaté mais non opéable, la famille fondatrice détenant 13,1 % des titres et assurant la direction du groupe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité.

AOF

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