(AOF) - En repli de 1,79% à 57,12 euros, Heineken accuse l'une des plus fortes baisses de l'AEX d'Amsterdam. Les investisseurs sanctionnent le chiffre d'affaires décevant publié ce matin par le troisième brasseur mondial. Pénalisé par la faiblesse de la consommation de bières en Europe, Russie comprise, le chiffre d'affaires au troisième trimestre n'a progressé que de 0,2% à périmètre comparable à 5,1 milliards d'euros alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,5%, selon Bloomberg.
Le bénéfice net est ressorti à 460 millions d'euros, en baisse de 4,7%.
Le géant néerlandais a expliqué qu'un été pluvieux avait pesé sur les ventes de bière en Europe au troisième trimestre trimestre.
Les ventes ont pratiquement stagné sur la période juillet-septembre, en Europe de l'Ouest comme en Europe orientale, mais elles ont augmenté ailleurs, a déclaré le groupe néerlandais mercredi.
Pour autant, Heineken a confirmé sa prévision d'une croissance de la marge opérationnelle annuelle supérieure à son objectif à moyen terme qui est de l'ordre de 40 points de base par an.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité.
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